Alors que Tsahal se prépare à intensifier son opération militaire à Gaza, la ministre Orit Strook, issue du sionisme religieux, a déclenché une vive controserve. Dans une interview à la radio "Kol BaRama", elle a affirmé qu’il fallait lancer une "bataille décisive" pour reprendre le contrôle total du territoire, même si cela devait mettre en danger les otages israéliens encore détenus :
"Il faut tout faire pour qu’ils ne soient pas blessés, mais cela pourrait arriver, oui. Ce n’est pas raisonnable de faire la guerre avec 25 % du territoire qu’on n’ose pas toucher parce qu’il y a des otages."
Strook rejette l’idée d’un échange partiel, affirmant qu’elle "ne peut pas établir une hiérarchie entre les vies", et assure qu’il ne reste que 20 otages vivants à Gaza selon ses informations :
"Je les connais tous par leur prénom. Je prie pour eux chaque jour à la grotte des Patriarches. Il n’y en a pas 50, mais 20 vivants et 30 morts."
Le Forum des familles d’otages a vivement réagi :
"Strook prône le sacrifice des otages, et avec eux celui des valeurs fondatrices d’Israël. Elle banalise leur captivité au nom d’une guerre éternelle et absurde."
Einav Zangauker, mère de Matane otage à Gaza depuis 654 jours, s'est indignée :"Que Dieu ait pitié de ton âme obscure, mangeuse de mort. Même Lui ne te pardonnera pas."
Tout comme Vicky Cohen, mère de Nimrod, un soldat lui aussi toujours détenu à Gaza :"Vous voulez condamner mon fils à mort. Avez-vous le courage de me le dire en face, les yeux dans les yeux ?"
Et Anat Angrest, mère de Matane : "Les soldats n'abandonneront pas Matane. Ils veulent que leur héroïsme mène à un accord qui les ramène tous vivants."
Itzik Horn, père d’Eitan toujours otage du Hamas et de Yair qui, lui, a été libéré, a exprimé sa colère : "Ceux qui s’opposent à l’accord ? Qu’on échange leurs enfants à la place des nôtres. C’est facile d’être contre quand on est autour de la table avec ses enfants."