Une coalition de 26 nations, menée par le Royaume-Uni, la France, l'Italie, le Japon, le Canada et le Danemark, a lancé ce lundi un appel solennel pour la cessation immédiate des combats dans la bande de Gaza.
Dans une déclaration commune, les ministres des Affaires étrangères de ces pays ont fermement condamné les attaques meurtrières visant les civils sur les sites de distribution d'aide alimentaire dans l'enclave palestinienne. Ces responsables ont qualifié le système d'acheminement humanitaire mis en place par Israël de "dangereux" et ont dénoncé une situation qui "prive la population gazaouie de sa dignité humaine".
"La guerre doit cesser immédiatement", ont martelé les signataires de cette déclaration diplomatique, reflet de la pression internationale croissante pour mettre fin au conflit dans la bande de Gaza.
Outre leurs critiques envers Israël, les pays ont également condamné sans équivoque la détention d'otages israéliens par le Hamas depuis le 7 octobre : « Les otages continuent de subir des souffrances inimaginables. Nous exigeons leur libération immédiate et inconditionnelle », ont-ils déclaré. Les pays ont souligné qu'« un cessez-le-feu convenu est le seul espoir de rapatrier les otages et de mettre fin aux souffrances de leurs familles ».
Le communiqué poursuit en exprimant sa ferme opposition à l'idée de transférer la population palestinienne vers une "ville humanitaire" : « De telles propositions sont inacceptables. Le transfert forcé permanent d'une population constitue une grave violation du droit international », selon le communiqué.
La déclaration se poursuit en évoquant "le plan de colonisation dans la zone E1 qui, s'il était mis en œuvre, couperait l'État palestinien en deux et compromettrait la possibilité d'une solution à deux États". Les États signataires ont également condamné l'intensification de la construction d'implantations en Judée-Samarie et la montée de la violence contre les Palestiniens.
Enfin, les pays ont réaffirmé leur soutien aux efforts diplomatiques des États-Unis, de l’Égypte et du Qatar, et déclaré qu’ils étaient prêts à « prendre de nouvelles mesures » pour promouvoir un cessez-le-feu et conduire un processus politique qui rétablirait la sécurité et la paix pour les Israéliens, les Palestiniens et toute la région.
Le ministère des Affaires étrangères israélien a rejeté la déclaration des 26 pays : "Ce texte est déconnecté de la réalité et envoie un message erroné au Hamas. Toutes les allégations concernant l'absence d'accord de cessez-le-feu et la libération des otages doivent être dirigées contre l'organisation terroriste qui a déclenché cette guerre et la prolonge. La déclaration ne mentionne pas le rôle du Hamas ni sa responsabilité dans cette situation. Il est seul responsable des souffrances persistantes des deux côtés. »