Des négociations sécuritaires entre Israël et la Syrie se tiennent actuellement à Bakou, la capitale de l’Azerbaïdjan. Ces discussions, menées sous le parrainage des États-Unis et de la Turquie, portent sur la sécurité régionale, notamment la présence iranienne en Syrie, le rôle du Hezbollah, et la stabilité du sud syrien.
Une délégation israélienne est attendue dans les prochains jours pour poursuivre les échanges. Les entretiens ont lieu dans un climat fragile, à la suite d’un cessez-le-feu conclu récemment entre Israël et la Syrie, notamment dans la région druze d’As-Suwayda, théâtre de violents affrontements internes.
Bien qu’Israël participe aux discussions, il ne se serait pas engagé à modifier sa posture opérationnelle sur le terrain. Cette position a suscité des critiques, y compris de la part de l’administration américaine. Le département d’État a exprimé sa préoccupation quant à certaines opérations israéliennes jugées « inopportunes » au regard des efforts diplomatiques en cours. Plusieurs pays arabes, dont la Jordanie et l’Égypte, ont également dénoncé des atteintes à la souveraineté syrienne.
Ces discussions marquent un tournant après des années d’hostilité ouverte entre Jérusalem et Damas. Pour autant, aucun processus politique formel n’a été amorcé. Les négociations actuelles se concentrent sur la sécurité, sans reconnaissance mutuelle ni perspective de normalisation.
Les médiateurs américains et turcs espèrent néanmoins instaurer des mécanismes de coordination pour éviter une escalade dans un contexte régional déjà sous tension. Reste à savoir si les engagements diplomatiques l’emporteront sur les logiques militaires.