Dans un rapport publié mardi 23 juillet, Amnesty International accuse l’Iran d’avoir utilisé des bombes à sous-munitions lors de la guerre éclair de juin contre Israël. Selon l’organisation de défense des droits de l’homme, ces armes interdites auraient été tirées sur plusieurs centres urbains israéliens, provoquant la mort d’au moins 30 civils et faisant des dizaines de blessés.
L’enquête d’Amnesty documente des frappes iraniennes contre des villes telles que Tel Aviv, Rishon Lezion, Bat Yam et Beer Sheva. Les missiles lancés contenaient des ogives équipées d’engins explosifs dispersants, appelés bombes à sous-munitions. Ces munitions se fragmentent en vol et disséminent des dizaines de petits explosifs, dont certains n'explosent pas immédiatement, transformant les zones touchées en terrains piégés pour les civils.
L’attaque la plus grave recensée par l’ONG a visé un quartier résidentiel de Rishon Lezion, causant à elle seule la mort de 11 personnes, dont des enfants. À Beer Sheva, l’hôpital Soroka a été directement touché. Par miracle, les victimes y ont été limitées grâce à des mesures de sécurité d’urgence et à l’évacuation rapide des civils.
Ces armes sont interdites par la Convention internationale sur les armes à sous-munitions de 2008, bien que ni Israël ni l’Iran n’en soient signataires. Amnesty souligne toutefois que leur emploi constitue une violation flagrante du droit international humanitaire coutumier.
L’organisation appelle la communauté internationale à condamner fermement l’utilisation de ces armes par Téhéran. « Le ciblage de zones densément peuplées avec des sous-munitions démontre un mépris total pour la vie humaine », a déclaré Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty, citée dans le rapport.
Téhéran n’a pas officiellement réagi à ces accusations, mais des responsables militaires iraniens avaient revendiqué, en juin, des frappes de représailles contre Israël, sans détailler la nature des armes utilisées.