Le capitaine Amir Abdullah Saad, 22 ans, a été inhumé ce dimanche dans son village natal de Yanuh-Jat en Galilée. Le jeune officier druze a été tué samedi soir dans la bande de Gaza par l'explosion de son véhicule blindé de transport de troupes. Sa mort marque une nouvelle tragédie pour sa famille et la communauté druze, déjà lourdement touchées par cette guerre.
Amir Abdullah Saad était le cousin du lieutenant-colonel Alim Saad, tué au début de la guerre lors d'une bataille contre des terroristes infiltrés depuis la frontière libanaise en Galilée occidentale. Cette double perte illustre le tribut particulièrement lourd payé par la communauté druze d'Israël dans le conflit actuel.
Le capitaine Saad servait comme officier de technologie et de maintenance au sein de la patrouille Golani. Il avait été promu capitaine la semaine précédant sa mort. Le sergent Yinon Nouriel également perdu la vie lors du même incident. Un officier de combat de la patrouille Golani a lui été légèrement blessé.
Lors des funérailles, le cheikh Mwafaq Tarif, chef de la communauté druze, a souligné la répétition tragique de ces cérémonies. "Comme il est difficile de se retrouver ici, d'accompagner à nouveau un soldat de Tsahal, au même endroit et dans la même communauté", a-t-il déclaré.
Le leader religieux a rappelé qu'Amir avait grandi dans une famille guidée par les valeurs de générosité et d'excellence, et qu'il était fier de son service dans la brigade Golani. Il a également évoqué la double douleur de la famille Saad et celle du village de Yanouh, qui a aussi perdu le lieutenant-colonel Salman Habka dans cette guerre.
Le cheikh Tarif a profité de la cérémonie pour appeler à une résolution du conflit : "En toute situation et à tout moment, les souffrances de la paix sont préférables à celles de la guerre. J'espère et je prie pour qu'un accord soit trouvé dans le sud, que les personnes enlevées reviennent et que nous puissions retrouver une vie normale dans le pays."
Il a également évoqué la situation des Druzes en Syrie, appelant Israël à ne pas "rester les bras croisés".