La police antiterroriste britannique a arrêté i un cinquième suspect dans l’affaire du sabotage de deux avions militaires sur la base de la RAF Brize Norton -Oxfordshire. Un homme de 22 ans, arrêté à Bedford.

Les faits remontent au 20 juin. Le groupe Palestine Action revendique alors l’opération, qui a causé 7 millions de livres de dégâts sur deux avions Voyager. Trois jours plus tard, la ministre de l’Intérieur Yvette Cooper annonçait l’interdiction du groupe, désormais considéré comme organisation terroriste. Tout soutien ou association est passible de 14 ans de prison.

La cofondatrice du mouvement, Huda Ammori, obtient le droit de contester cette décision en justice. La Haute Cour juge « raisonnablement recevables » deux arguments : l’atteinte disproportionnée aux libertés d’expression et de réunion, et l’absence de consultation préalable par le gouvernement.

La justice rejette toutefois plusieurs autres requêtes, notamment la suspension provisoire de l’interdiction, au nom de l’intérêt public.

Le ministère de l’Intérieur défend sa décision, estimant que les actions de Palestine Action relèvent clairement des lois antiterroristes.

Cette affaire soulève une controverse plus large sur les conséquences de cette interdiction pour les militants pro-palestiniens n’ayant aucun lien avec ce groupe qui pourrait "compromettre" l’expression politique légitime.

L’audience de fond est prévue à l’automne.