L’Iran a officialisé la mise en place d’un Conseil national de défense, organe stratégique qui relèvera directement du nouveau président Massoud Pezeshkian. Cette décision, rapportée ce lundi matin par les médias officiels, intervient alors que Téhéran continue de dénoncer les opérations israéliennes ciblant ses infrastructures militaires en Syrie et ailleurs.

Selon les autorités iraniennes, ce nouveau conseil aura pour mission de renforcer les capacités des forces armées et de coordonner de manière centralisée les plans de défense du pays. Il regroupera des représentants de haut niveau des sphères politique, sécuritaire et militaire.

La création de ce corps est la réponse des Mollahs à l’opération de Tsahal "Am ke'lavi", menée en juin dernier contre des cibles iraniennes ou pro-iraniennes, et considérée à Téhéran comme le plus grave défi militaire subi par l’Iran depuis la guerre avec l’Irak dans les années 1980.

Hier encore, le chef d’état-major iranien, le général Amir Hatami, mettait en garde contre la récurrence des menaces israéliennes et appelait à ne pas les sous-estimer.

Cette annonce reflète la volonté du nouveau président Pezeshkian de s’imposer rapidement comme chef suprême du dispositif sécuritaire, dans un contexte de succession post-Khamenei, 86 ans, dont l’issue reste floue. Une chose est certaine : celui qui lui succédera devra accepter de revoir la stratégie et de désamorcer les tensions avec Israël, sous peine de précipiter l’Iran vers la destruction.