À la demande d’Israël, le Conseil de sécurité de l’ONU se réunit aujourd’hui pour évoquer la situation des otages détenus à Gaza. Une réunion convoquée en urgence après la diffusion de vidéos bouleversantes montrant les otages Evyatar David et Yaron Breslavski.
Il ne s’agit pas d’un vote, ni d’un débat autour d’un projet de résolution, mais une séance destinée avant tout à remettre le sujet des otages à l’agenda international. La délégation israélienne compte frapper les esprits, notamment grâce à la mobilisation de l’organisation « Bring them home now » à New York, qui expose les visages des otages à Times Square vus par 130 000 personnes chaque jour.
Peu d’illusions côté israélien : l’impact réel sur les négociations reste limité d’autant que la couverture médiatique mondiale reste focalisée sur une éventuel élargissement de l'offensive militaire en vu de la reconquête de Gaza. Les signaux sont clairs : feu vert de Donald Trump, soutien de l’opinion publique israélienne, rhétorique musclée du gouvernement Netanyahu… Tous les éléments convergent vers une escalade. Le sentiment général, à l’étranger, est qu’Israël n’a désormais « plus rien à perdre » en termes d’image.
Sanctions, pressions juridiques, isolement croissant dans les forums multilatéraux, boycott culturel… aucun secteur d'échappe au tsunami anti-israélien, jusqu’à l’économie : net ralentissement des investissements dans le high-tech, baisse des exportations vers l’Europe, certains spectacles d’artistes israéliens à l’étranger annulés.