En dépit des pressions croissantes exercées sur Israël pour l’isoler diplomatiquement et reconnaître un État palestinien, le ministre des Affaires étrangères du Soudan du Sud, Monday Simaya Kumba, a effectué une visite officielle en Judée-Samarie. À l’invitation de son homologue israélien Gideon Saar, le chef de la diplomatie sud-soudanaise s’est rendu dans les régions de Binyamin et de Samarie, accompagné du directeur général du ministère israélien des Affaires étrangères Tzachi Dikshtein et de la vice-ministre Sharren Haskel.
La visite a débuté à Peduel, avec un exposé stratégique présenté par le chef du conseil régional de Samarie Yossi Dagan, depuis le belvédère "Trump," au cours duquel il a insisté sur les liens historiques et bibliques unissant le peuple juif à la Terre d’Israël, en particulier à la Judée-Samarie : « C’est un honneur de vous accueillir en Samarie, terre de la Bible, nous partageons des valeurs communes et faisons face à des menaces similaires. J’espère que cette visite marquera le début d’une coopération renforcée. »

GPO
La visite s'est poursuit sur le site archéologique de l’antique Shilo, guidé par Israel Gantz, président du conseil régional de Binyamin et du Conseil de Yesha :« Notre retour en Binyamin est un acte de justice historique, mais aussi une bénédiction pour le monde. » Le ministre a pu y découvrir des vestiges vieux de plus de 3 000 ans, témoins de l’enracinement historique du peuple juif dans la région.
Le ministre Kumba a qualifié cette étape de « moment fort » de sa tournée en Israël : « Le Soudan du Sud est un ami proche d’Israël, et il le restera. Nous prions pour votre réussite, votre stabilité et votre paix. »
Les relations diplomatiques entre Israël et le Soudan du Sud s'établissent au moment de l'indépendance du Soudan du Sud le 10 juillet 2011. Mais les liens entre les deux pays sont bien antérieurs : en 1967, les rebelles chrétiens du Sud empêchent l’armée soudanaise de prendre part à la guerre des Six-Jours. En guise de reconnaissance, Israël leur apporte un soutien contre Khartoum, sous forme de financement et d'envoi de matériel militaire récupéré à l’armée égyptienne vaincue.