Plus d’un mois après la suspension unilatérale de sa coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique, Massimo Aparo, directeur général adjoint de l’AIEA en charge des garanties, s’est rendu en Iran pour une visite qualifiée de « première » depuis la guerre de douze jours qui a opposé l’Iran et Israël en juin dernier. Il a échangé avec des représentants du ministère iranien des Affaires étrangères sur les modalités de coopération entre les deux parties. Si la poursuite des consultations a été confirmée, aucun détail supplémentaire n’a été divulgué.

Mais l’Iran ne semble pas attendre la conclusion d’éventuels accords pour agir. Selon des révélations récentes, le régime accélère discrètement la remise en état et la modernisation de ses capacités nucléaires, malgré les tensions internationales. Par un réseau sophistiqué, s’étendant de Téhéran à l’Europe, notamment à Vienne, l’Iran se procure activement des composants sensibles nécessaires à l’enrichissement de l’uranium, remplaçant ceux détruits lors des frappes israéliennes et américaines.

Ce réseau, sous couvert de sociétés commerciales légitimes, masque en réalité des opérations militaires liées au programme nucléaire. Parmi les technologies visées figurent des éléments clés du développement d’armes nucléaires, comme la néotonique, cruciale pour la maîtrise des réactions en chaîne et la conception des dispositifs explosifs.

Ces démarches démontrent une volonté claire de Téhéran de ne pas suspendre ses ambitions nucléaires.