Yonathan Arfi appelle à dépasser la polémique
Le président du Crif, Yonathan Arfi, a pris la parole après la diffusion de la lettre de Benjamin Netanyahu adressée à Emmanuel Macron. Sur X, il a estimé que « la lutte contre l’antisémitisme est un sujet trop essentiel pour devenir l’objet d’un différend diplomatique ». Selon lui, cette haine est désormais « une menace mondiale » qui touche aussi bien l’Europe que les États-Unis.
Arfi a rappelé que les Juifs de France s’inscrivent « pleinement dans le cadre républicain » et que, depuis plus de vingt ans, un dialogue régulier existe avec les pouvoirs publics pour lutter contre l’antisémitisme. Il a salué l’action constante des forces de sécurité pour protéger synagogues et lieux de vie juive.
S’il a exprimé sa désapprobation vis-à-vis du projet français de reconnaissance d’un État palestinien, qu’il juge de nature à renforcer les discours de haine, Arfi a souligné la nécessité de poursuivre la coopération avec l’État français. Pour lui, « le combat contre l’antisémitisme doit rassembler et non diviser » et doit intégrer désormais l’antisionisme, devenu « le carburant de la haine des Juifs ».
Benjamin Haddad : « aucune leçon à recevoir »
Le ministre délégué aux Affaires européennes, Benjamin Haddad, a également réagi. Il a affirmé que la France n’avait « aucune leçon à recevoir dans la lutte contre l’antisémitisme ». Selon lui, la République est pleinement engagée dans ce combat et ne permettra pas qu’il soit instrumentalisé à des fins politiques.