Le ministère israélien a réagi par un communiqué très clair aux condamnations internationales après l'annonce d'un plan de constructions dans la zone E1 près de Maalé Adoumim.
21 pays, menés par la Grande-Bretagne et la France, avaient vivement condamné jeudi dernier ce plan, qu'ils qualifient de "coup fatal" porté à la perspective d'un État palestinien.
Dans un communiqué, la diplomatie israélienne affirme la légitimité et la détermination d'Israël d'aller au bout de ce projet: ''Le droit historique des Juifs à vivre partout en Terre d’Israël — berceau du peuple juif — est incontestable. Aucune autre nation dans le monde n’a un lien plus fort, plus ancien et mieux documenté avec sa terre que le peuple juif avec la Terre d’Israël, et ce lien ainsi que ce droit ne nécessitent pas la reconnaissance de gouvernements étrangers'', affirme le ministère.
Puis il rappelle que la construction dans cette zone est conforme au droit international: ''L’établissement d’un État juif sur la patrie ancienne du peuple juif, y compris le développement de la présence juive sur cette terre, a été clairement reconnu dans le Mandat britannique, adopté par la Société des Nations en 1922. L’intégration de la Déclaration Balfour de 1917 dans le Mandat a été expressément confirmée lors de la Conférence de San Remo en 1920. Selon le Mandat, le droit du peuple juif de construire sa patrie nationale s’étendait à l’ensemble du territoire de la « Palestine mandataire ». Ces droits ont été préservés par l’article 80 de la Charte des Nations unies''.
Dans son communiqué le ministère israéliens des Affaires étrangères dénonce l'hypocrisie internationale: ''Il n’existe aucune restriction pour les Arabes de résider dans n’importe quelle partie de l’État d’Israël, et appeler à refuser aux Juifs — et aux Juifs seulement — le droit de résider dans certaines zones de l’État d’Israël a un nom : le racisme. Le peuple juif est le peuple autochtone de la Terre d’Israël. À aucun moment de l’histoire il n’y a eu d’État palestinien, et toute tentative de soutenir le contraire n’a aucune base juridique, factuelle ou historique. Indépendamment de l’absurdité des affirmations concernant les conséquences futures de la décision, Israël rejette toute tentative externe d’imposer un État terroriste djihadiste au cœur d’Israël''.
Pour conclure, le ministère rejette toute ingérence étrangère dans les décisions souveraines de l'Etat d'Israël: ''L’État d’Israël est gouverné par un gouvernement démocratiquement élu, qui agit pour promouvoir les intérêts de ses citoyens. La prétention des gouvernements étrangers à parler au nom de ce qui est le mieux pour les Israéliens est une prétention inacceptable dans les relations internationales''.