Le Musée d’art de Tel Aviv annonce l’ajout de 35 œuvres de 11 artistes israéliens contemporains, acquises en 2025 pour un montant total de 500 000 shekels, 128 000 euros. Ces œuvres, couvrant la sculpture, la peinture, le dessin, le textile et la photographie, rejoindront désormais les collections permanentes du musée aux côtés d’artistes déjà établis.
Les sélections de cette année reflètent cette diversité. Trois sculptures se distinguent :
Line de Chava Roucher, six figures en aluminium représentant hommes et femmes nus alignés ;
Untitled de Michal Shamir, assemblage de colliers de serrage et de pics d’oiseaux dorés, évoquant à la fois l’ornement et le fil barbelé ;
The Brothers de Moran Lee Yakir, un cluster en argile de cylindres corporels émettant de faibles sons de vent et de vagues.
Dans un registre plus intime, Anisa Ashkar propose You, une fusion entre calligraphie islamique et abstraction gestuelle dans un cycle du lever au coucher du soleil ; Karen Dolev dévoile Chameleon, une série pastel qui rappelle les nuances changeantes des pierres dites d’humeur ; Merav Kamel présente Artist Notebooks, un journal visuel qui mêle images violentes et humoristiques.
La peinture et les médias mixtes élargissent encore la collection :
Orly Maiberg, Late Autumn, assemble des fragments d’œuvres antérieures en compositions textiles superposées ;
Ran Tenenbaum, Self-Portrait with a Hoodie, reste inachevé, sa sous-couche rougeoyant projetant une présence spectrale sur la figure.
Gabriella Klein, Twisted Sister, capture sa sœur allongée, téléphone en main, sur un fond neutre
La photographie conserve un rôle central. Ron Amir propose sept images issues de projets de longue durée comme Jisr az Zarqa et Galilean Landscape, reflétant son approche socialement engagée auprès de communautés souvent négligées en Israël. Gustavo Sagorsky présente trois photographies autour du moshav Aminadav près de Jérusalem, explorant des paysages de transition marqués par des traces subtiles de présence humaine.
Dans l’ensemble, ces acquisitions dressent le portrait de l’art israélien en 2025 : expérimental et ancré dans la réalité. Pour le musée, elles constituent un nouveau chapitre dans un effort de maintien d’une collection réactive aux évolutions du présent.