Dans le cadre des contacts pour un accord diplomatique global entre Israël et la Syrie, le Premier ministre Binyamin Netanyahou s'est entretenu aujourd'hui avec le chef de la communauté druze israélienne, le cheikh Muwaffaq Tarif, à Julis.

Durant cette visite, Netanyahou a évoqué le nouveau régime syrien en déclarant : "Je ne suis pas un homme naïf, je comprends à qui et à quoi nous avons affaire, c'est pourquoi nous avons utilisé la force."

Le Premier ministre a également souligné l'urgence d'agir : "Nous devons arrêter le massacre. Ensemble, nous portons cela à la connaissance du monde, ou du moins des publics et personnalités importantes dans le monde."

Plus tôt cette semaine, des responsables israéliens ont confirmé qu'un accord de non-belligérance devrait être signé entre Israël et la Syrie d'ici fin septembre, un accord garantirait notamment la protection des Druzes du sud de la Syrie.

La signature est prévue après le discours du président syrien à l'Assemblée générale de l'ONU à New York le 25 septembre - une première pour un dirigeant syrien.

Les arrangements du côté israélien devraient se baser sur de nouveaux accords plutôt que sur les arrangements sécuritaires passés, contrairement aux souhaits du président syrien de renouveler les accords de 1974. "En Israël, on ne pense pas que les accords du passé correspondent à la nouvelle situation post-7 octobre", a déclaré une source impliquée.

Selon la chaine israélienne N12, les principaux points de l'entente prévue sont :

• Démilitarisation du Golan syrien : Israël exige la neutralisation de cette zone pour éviter toute menace sécuritaire, tout en empêchant la reconstitution de l'armée syrienne par la Turquie.

• Interdiction d'armes stratégiques : La Syrie ne pourra pas déployer de missiles ou systèmes de défense aérienne pour préserver la supériorité aérienne israélienne.

• Corridor humanitaire druze : Israël demande l'établissement d'un couloir vers le mont druze à Sweida. En contrepartie, le régime syrien recevrait une aide substantielle des pays du Golfe et des États-Unis pour la reconstruction.

Des sources syriennes précisent que l'accord sera uniquement sécuritaire, visant à réduire les tensions entre les deux pays, sans constituer pour l'instant un traité de paix complet.

Plus tôt cette semaine, le ministre de la Défense Israël Katz avait déclaré que Tsahal continuerait à contrôler le mont Hermon et les zones sécuritaires critiques le long de la frontière syrienne, tirant les leçons du massacre du 7 octobre tout en protégeant les communautés druzes du côté syrien avec une aide humanitaire continue.