Après la mort confirmée du Premier ministre Ahmed Ghalib al-Rahwi et de plusieurs ministres du gouvernement houthi au Yémen, les dirigeants de l'organisation terroriste multiplient les menaces et annoncent une "nouvelle phase" du conflit avec Israël.
Selon ces dirigeants, la frappe israélienne meurtrière de jeudi à Sanaa, capitale du pays, marque un "franchissement de toutes les lignes rouges" qui appelle une riposte implacable. D'après les renseignements israéliens, dix ministres houthis sur 14 ont été éliminés.
Muhammad Al-Bukhiti, haut responsable du bureau politique houthi, a exprimé sa colère ce dimanche lors d'une interview à la chaîne Al-Mayadeen. "L'assassinat du Premier ministre de l'organisation, ainsi que de plusieurs ministres de haut rang, par Israël constitue un franchissement de toutes les lignes rouges", a-t-il déclaré, ajoutant qu'il "n'y a pas d'échappatoire à la vengeance pour la mort des hauts dirigeants houthis."
Le dirigeant houthi a averti qu'"à toute escalade, nous répondrons par l'escalade", promettant qu'Israël "paiera le prix de tous les crimes commis, au Yémen, en Palestine, au Liban ou en Syrie". Selon Al-Bukhiti, cette frappe marque l'entrée du conflit dans "une nouvelle phase".
Les menaces les plus explicites sont venues du président houthi Mahdi al-Mashat, qui a adressé un message particulièrement virulent à Israël. "Notre sang ne sera pas réduit au silence", a-t-il lancé. "Nous attendrons des jours sombres pour les actes de votre gouvernement traître. Nous continuerons et répondrons par le défi au défi jusqu'à la victoire, et vous, les sionistes, ne connaîtrez plus jamais de sécurité."
Malgré les pertes subies, al-Mashat a affiché une confiance totale : "Nous avons pleinement confiance dans la capacité des dirigeants yéménites à surmonter les souffrances et à poursuivre la campagne contre l'entité sioniste malgré les nombreuses victimes et le complot contre nous."