L'annulation des visas de la délégation palestinienne à l'assemblée générale de l'ONU ne serait que la première des mesures que l'administration américaine envisage à l'encontre de l'Autorité palestinienne.
En coordination avec Jérusalem, Washington veut sanctionner l'AP pour son soutien au terrorisme et les diverses démarches qu'elle a entrepris contre Israël sur la scène internationale.
Il s'agit aussi de réagir à l'intention de plusieurs Etats occidentaux, emmenés par la France de reconnaitre fin septembre un Etat palestinien.
L'intention américaine de refuser les visas d'entrée aux dirigeants de l'OLP a été évoquée lors de la rencontre entre le ministre israélien des Affaires étrangères Gideon Saar et son homologue américain Marco Rubio, jeudi dernier à Washington. Selon les informations publiées par Israël Hayom, d'autres mesures ont été examinées, dont l'une semble être un accord américain sur l'application de la souveraineté israélienne en Judée-Samarie.
Ces initiatives constituent une réponse coordonnée de Jérusalem et Washington aux intentions de la France, de la Grande-Bretagne, du Canada, de l'Australie et d'autres nations d'annoncer, lors de l'Assemblée générale de l'ONU fin septembre, leur reconnaissance d'un "État palestinien". Il est possible que certains de ces pays adoptent cette mesure ultérieurement.
Rubio, qui occupe également les fonctions de conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, s'oppose catégoriquement à l'initiative de reconnaissance des pays occidentaux et agit en conséquence contre celle-ci.
Certes, empêcher la venue d'Abou Mazen à l'assemblée new-yorkaise ne fait pas directement échouer la reconnaissance unilatérale. Néanmoins, cette mesure semble destinée à "gâcher la fête" initiée par le Président français Emmanuel Macron et à laquelle se sont ralliés les autres dirigeants occidentaux.