À Jérusalem, l’alerte est maximale. Dimanche soir, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a convoqué une réunion d’urgence avec les plus hauts responsables sécuritaires, alors qu’une imposante flottille internationale progresse vers la bande de Gaza.
Selon les renseignements israéliens, treize navires ont appareillé depuis neuf ports différents, transportant des dizaines d’activistes étrangers. L’opération, baptisée « Global Sumud Flotilla », affiche officiellement un objectif « humanitaire », mais pour Israël, il s’agit avant tout d’une campagne de propagande orchestrée pour briser le blocus et offrir une victoire d’image au Hamas.
Cette flottille, soutenue par plus de cinquante navires issus de 44 pays, entend accoster sur les côtes gazaouies dans les prochains jours. Jérusalem a déjà prévenu : aucun navire n’entrera dans le port de Gaza.
Lors de la réunion, Netanyahu a évoqué la possibilité d’élargir l’offensive sur Gaza City, qualifiée de « dernier bastion du Hamas », tout en envisageant un délai de quelques semaines pour permettre l’évacuation des civils. Dans le même temps, les frappes israéliennes se sont intensifiées dans les abords de la ville, touchant notamment des points de distribution d’aide.
Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a enfoncé le clou : « Quiconque coopère avec le Hamas ou ses complices rencontrera une main de fer. La réponse doit être douloureuse. » Fidèle à sa ligne dure, il exhorte le gouvernement à transformer la confrontation annoncée en démonstration de force.
La tension est désormais à son comble : la confrontation en mer pourrait éclater dans les prochains jours, sur fond de pressions diplomatiques internationales et d’une crise humanitaire qui ne cesse de s’aggraver à Gaza.