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L'Iran se prépare à une nouvelle attaque israélienne

Les Mollahs tentent de protéger ce qu'il reste de leurs sites nucléaires.

2 minutes
2 septembre 2025

ParGuitel Benishay

L'Iran se prépare à une nouvelle attaque israélienne
Photo: IStock

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L'expert nucléaire américain David Albright, président de l'Institut pour la Science et la Sécurité Internationale (ISIS), a révélé que l'Iran a retiré et dispersé les systèmes de refroidissement installés sur son site d'enrichissement d'uranium de Natanz. Ce mouvement suggère que Téhéran se prépare à une éventuelle nouvelle frappe sur le site, qui a déjà été bombardé par Israël et les États-Unis pendant la guerre.

« De nouvelles images satellite du site d'enrichissement de Natanz montrent qu'au cours de la semaine dernière, l'Iran a retiré et dispersé la quasi-totalité des refroidisseurs des deux bâtiments de CVC (chauffage, ventilation et climatisation) », a écrit Albright sur X.

Albright, l'un des plus grands experts du programme nucléaire iranien, a expliqué que les Iraniens profitent de cette période d'inactivité pour « protéger les refroidisseurs d'un futur bombardement aérien ». Selon lui, certains refroidisseurs ont été placés sur des héliports, d'autres ont été déplacés vers la zone des installations de purification d'eau, et le reste a été dispersé à divers endroits du complexe.

Natanz, situé à environ 250 kilomètres au sud de Téhéran, était le cœur du programme nucléaire iranien avec environ 18000 centrifugeuses. Les frappes israéliennes et américaines ont causé des dommages considérables au site. Au début de la guerre, l'Agence Internationale de l'Énergie Atomique (AIEA) avait estimé que les dégâts causés aux installations de surface avaient mis hors service le réseau électrique et endommagé les centrifugeuses dans les salles souterraines. D'autres frappes américaines ont par la suite touché directement ces salles.

Cette évacuation précipitée à Natanz intervient dans un contexte d'aggravation de la crise nucléaire. Depuis le début de la guerre, l'Iran refuse d'autoriser les inspecteurs de l'AIEA à visiter les sites qui ont été attaqués. Ce refus a été l'une des raisons qui ont poussé le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne à activer la semaine dernière le mécanisme de « snapback », qui rétablira les sanctions internationales dans un délai de 30 jours.

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