Tsahal a dévoilé ce jour une véritable révolution dans sa manière de combattre à Gaza : les drones suicides, baptisés « Atalef » -chauve-souris-, seraient désormais responsables de la plupart des éliminations de terroristes du Hamas.

Jusqu’ici, l’usage de ces engins restait surtout du ressort de l’armée de l’air et n’était mobilisé qu’exceptionnellement pour appuyer les forces terrestres. Désormais, chaque unité combattante dispose de ses propres appareils, sans devoir solliciter de renforts extérieurs.

Au niveau du peloton — une vingtaine de soldats — Tsahal a généralisé l’équipement en drones de reconnaissance et de collecte de renseignements. Certains modèles sont spécialement programmés pour pénétrer dans de nouveaux bâtiments, détecter des pièges ou repérer des tunnels. D’autres servent à surveiller les collines et prévenir d’éventuelles embuscades avant l’avancée des troupes.

Cette évolution s’accompagne d’un vaste effort de formation : 14 écoles militaires entraînent actuellement 20 000 soldats à l’utilisation de ces systèmes. Une démocratisation rapide, alors qu’avant la guerre l’usage des drones restait limité au niveau des commandants de bataillon, soit environ 250 hommes. Aujourd’hui, la miniaturisation et la diffusion massive des appareils permettent à chaque petit groupe de combattants de disposer de ses propres yeux dans le ciel.

Pour Tsahal, l’introduction généralisée des drones suicides et de surveillance sur le terrain marque un tournant décisif de la guerre à Gaza, où la technologie est devenue cruciale contre le Hamas.