La réussite du projet de conquête de Gaza dépend largement du déplacement des populations. A ce jour,. entre 70 000 et 80 000 habitants ont quitté Gaza au cours des deux dernières semaines. Une tendance en hausse, mais qui reste modeste face au million de civils encore présents dans la bande, un chiffre insuffisant pour envisager l'assaut.
Le Hamas a bien compris l’enjeu et cherche à empêcher les habitants de partir. Ce matin, pour la première , des barrages ont été dressés par le Hamas dans les zones de Tel al-Hawa, de la route Haroun al-Shir et le long de la route côtière, précisément là où la majorité des civils devraient passer.
Un témoin raconte que les hommes du Hamas leur ont lancé : « Aucune chance, vous ne passerez pas par ici. Si vous voulez, trouvez un autre chemin. Ici, personne ne passe. » Le message est clair : le Hamas veut retenir la population et l’utiliser comme bouclier humain.
En parallèle, l’organisation diffuse sur les réseaux sociaux et ailleurs des récits alarmistes et mensongers selon lesquels il n’y aurait ni tentes, ni eau, ni soins médicaux dans le sud de la bande, pour dissuader les civils de s’y rendre.
Pourtant, certains prennent le risque. D’autres, de façon inattendue, ne se dirigent pas seulement vers le sud. Ces derniers jours, une véritable ville de tentes a vu le jour au nord, près de Zikim, à proximité de la frontière israélienne. Là, des familles expliquent qu’elles préfèrent rester sous la protection directe de Tsahal durant l’assaut sur Gaza-ville.