Tsahal a reconnu ce soir avoir largué par erreur des grenades à proximité de soldats de la FINUL-Forces intérimaires de l’ONU au Liban-, les prenant à tort pour des combattants du Hezbollah.
La FINUL a indiqué que l’incident s’était produit mardi matin, alors que ses hommes tentaient de dégager des routes obstruées pour accéder à l’un de leurs postes, dans la zone de Marwahin, au sud du Liban. « C’est l’une des attaques les plus graves contre le personnel et les équipements de la FINUL depuis l’accord de cessation des hostilités de novembre dernier », a dénoncé la mission onusienne.
Selon elle, quatre grenades ont été larguées : l’une a explosé à moins de 20 mètres, les trois autres à une centaine de mètres des soldats et véhicules de la FINUL. La force de maintien de la paix affirme avoir prévenu Tsahal à l’avance de ses opérations de déblaiement.
Dans un premier temps, l’unité du porte-parole de Tsahal a déclaré « ne pas être au courant » de l’incident. Plus tard dans la journée, l’armée a expliqué que ses troupes avaient identifié une activité suspecte et utilisé des grenades assourdissantes pour disperser ce qu’elles pensaient être une menace. Tsahal a assuré n’avoir jamais eu l’intention de viser la FINUL et a envoyé une « clarification » à l’ONU. Aucun soldat ne devrait être sanctionné, et aucune enquête interne n’a été ouverte.
La semaine dernière, le Conseil de sécurité de l’ONU a voté la prolongation « pour la dernière fois » du mandat de la FINUL jusqu’à fin 2026, avant un retrait progressif sur un an. Une mission qui, pour Tsahal, gêne plus qu’elle n’aide dans la lutte contre le Hezbollah.