À la veille d’une réunion décisive du gouvernement libanais, l’administration Trump hausse le ton. Selon plusieurs médias américains, Washington a averti les dirigeants libanais que « leur temps est écoulé » pour agir sur la question du désarmement du Hezbollah. Faute de mesures claires et immédiates, le Congrès pourrait suspendre l’aide annuelle de 150 millions de dollars dont bénéficie le Liban.
Cette pression internationale intervient alors que le pays du Cèdre se trouve à la croisée des chemins. Les États-Unis, Israël et plusieurs pays arabes estiment que le Hezbollah, affaibli par des revers militaires et diplomatiques, traverse un moment de « faiblesse historique » qu’il faut exploiter. Une décision ferme de Beyrouth ouvrirait la voie à une aide internationale massive, estimée à près de 14 milliards de dollars, pour soutenir la reconstruction du pays.
Mais au Liban, le risque d’embrasement interne reste majeur. Le Hezbollah a déjà brandi la menace d’un conflit fratricide si le gouvernement tentait de l’affronter directement. Le président du Parlement, Nabih Berri, appelle à un consensus, tandis que l’armée a été placée en état d’alerte pour prévenir tout débordement. Entre préserver l’appui vital de Washington et éviter une nouvelle guerre civile, Beyrouth doit désormais faire un choix historique.