Des affrontements ont éclaté hier (samedi) lors d'une nouvelle manifestation à Londres des partisans de l'organisation anti-israélienne Palestine Action, déclarée organisation terroriste par le gouvernement britannique suite aux manifestations violentes menées par ses membres depuis le début de la guerre à Gaza.
La police de Londres a annoncé que lors de la dispersion de cette manifestation interdite devant le Parlement, 400 manifestants ont été arrêtés. Dans son communiqué, elle affirme que les manifestants ont attaqué les policiers à coups de poing et de pied, leur ont craché dessus, leur ont jeté des objets et les ont insultés.
Palestine Action, créée en 2020, s'est radicalisée depuis le début du conflit à Gaza. Ses actions culminantes incluent l'intrusion dans une base de la Royal Air Force en juin dernier, causant 7 millions de livres de dégâts aux équipements militaires. Cette escalade a conduit le gouvernement britannique à la classer organisation terroriste, rendant passible de 14 ans de prison tout soutien ou appartenance à ce groupe.
La décision gouvernementale divise : critiquée par la gauche britannique et l'ONU comme attentatoire à la liberté d'expression, elle est défendue par les autorités face à la montée des violences. Plus de 500 arrestations ont déjà eu lieu le mois dernier, touchant notamment des manifestants âgés, dont 138 font désormais l'objet de poursuites antiterroristes.
Cette manifestation intervient au moment où Yvette Cooper, architecte du classement terroriste de Palestine Action, vient d'être nommée ministre des Affaires étrangères en remplacement de David Lammy, critique virulent de la politique israélienne. Ce changement pourrait influencer l'approche britannique, alors que le Premier ministre Keir Starmer envisage de reconnaître un État palestinien lors de la prochaine Assemblée générale de l'ONU.