Le président de l’Autorité palestinienne devait participer le 22 septembre à une conférence d’une journée sur la solution à deux États, co-présidée par la France et l’Arabie saoudite. Ce rendez-vous est présenté comme le plus important pour la cause palestinienne depuis les accords d’Oslo. Plusieurs pays occidentaux, dont la France, le Royaume-Uni, le Canada et l’Australie, y sont attendus avec des annonces susceptibles de déboucher sur une reconnaissance officielle de l’État palestinien, sous certaines conditions.
Le programme inclut également un plan de reconstruction de Gaza, avec une gouvernance technocratique temporaire, le désarmement du Hamas et le déploiement d’une force internationale. Une feuille de route qui vise à combiner la dimension humanitaire et la relance du processus politique.
L’absence de Mahmoud Abbas à New York, forcé de s’exprimer par visioconférence, confère à cette conférence une portée symbolique particulière. Ramallah dénonce une violation flagrante de l’accord de siège de 1947, tandis que plusieurs États alliés critiquent la décision américaine, accusée d’« affaiblir le dialogue mondial ».
La session générale elle-même s’ouvre aujourd’hui et s’étalera sur plusieurs semaines, mais les discours de haut niveau débuteront le 23 septembre, sans Abbas à la tribune. L’essentiel des regards se tourneront donc vers la conférence du 22 septembre, où sera posée la question du futur statut de la Palestine.