Depuis quelques mois, le gouvernement pousse les ménages à installer des panneaux solaires pour répondre à la demande croissante d’électricité, avec un objectif clair : atteindre 30 % d’énergies renouvelables d’ici 2030, contre 15 % aujourd’hui. En parallèle, la norme israélienne IS-5281, qui définit les critères des bâtiments écologiques, gagne du terrain dans les projets immobiliers. Des centaines d’unités de logement et de bureaux sont désormais labellisées, preuve que la tendance n’est plus marginale mais bien au cœur du secteur.
Les grandes entreprises technologiques ont montré la voie. Amdocs à Ra’anana, Microsoft et Google ont investi dans des campus « verts », intégrés à leur stratégie ESG. Leurs bâtiments associent efficacité énergétique, recyclage des matériaux et confort pour les employés. L’innovation touche aussi les matériaux : l’acier et le béton sont réutilisés dans les chantiers de rénovation urbaine, tandis que de nouveaux procédés transforment les façades vitrées en surfaces intelligentes capables de réduire de 30 % la consommation d’énergie.
Au-delà des aspects techniques, le bâtiment vert est devenu un enjeu d’actualité dans le débat public. Face aux destructions causées par la guerre, des voix s’élèvent pour que la reconstruction des quartiers se fasse avec des méthodes durables. Les experts y voient une opportunité de tourner la page en bâtissant plus solide, plus sain et plus écologique.
Si le coût initial reste plus élevé, les économies à long terme en matière d’énergie et d’eau, associées à l’amélioration de la qualité de vie, en font un investissement rentable. Dans un pays marqué par une forte densité urbaine et une croissance démographique soutenue, Israël se positionne ainsi à l’avant-garde d’un mouvement mondial qui transforme en profondeur le secteur de la construction.