Le fabricant suisse de produits cosmétiques Weleda a annoncé l'ouverture d'une enquête interne à la suite d'un rapport de l'historienne Ann Sudrow, qui affirme que l'entreprise avait commandé des matières premières cultivées dans les jardins du camp de concentration de Dachau, puis mené des expérimentations pour tester l'efficacité d'une crème de protection contre l'hypothermie sur les victimes du nazisme dans les camps d'extermination.

Selon le rapport de Sudrow, des médecins SS ont effectué ces expériences sur des détenus dans plusieurs camps de la mort.

Il s'agit de la seconde fois que le cosmétique Weleda fait face à des allégations d'avoir testé ses produits sur des prisonniers des camps d'extermination.

En 2023, les dirigeants de l'entreprise avaient publié une déclaration selon laquelle « aucune preuve n'avait été trouvée que le Dr Sigmund Rascher, médecin SS, ait testé la crème sur des détenus maintenus dans des conditions de congélation pendant des heures. Nous condamnons les horreurs du régime nazi ».

Cependant, les responsables de la société reconnaissent désormais que « les nouvelles découvertes n'ont peut-être pas été pleinement explorées lors de la recherche précédente », et ont par conséquent ordonné l'ouverture d'une nouvelle enquête.

Le site d'information allemand « Der Spiegel » rapporte que l'historienne a publié un rapport commandé par les responsables du mémorial de Dachau, dans lequel elle soutient que Weleda a mené des expérimentations sur 300 détenus du camp de Dachau et d'autres camps entre août 1942 et mai 1943. L'objectif de ces tests était de vérifier si la crème anti-hypothermie pourrait aider les soldats nazis à affronter des températures glaciales.