L'offensive diplomatique à l'ONU contre Israël, menée par la France, a commencé. A quelques jours de l'ouverture de l'Assemblée générale, certaines résolutions sont déjà présentées devant l'assemblée des Nations Unies.

Parmi elles, une résolution initiée par la France et l'Arabie Saoudite, qui est particulièrement critique et qui va jusqu'à dénoncer le contenu des manuels scolaires israéliens tout en félicitant l'Autorité palestinienne pour les efforts qu'elle fait dans ce domaine et, comble de l'ironie, la citant en exemple.

L'Assemblée générale des Nations unies examinera demain une proposition de résolution franco-saoudienne soutenant la "Déclaration de New York", document de synthèse de la conférence de paix organisée en juillet dernier. Bien qu'elle condamne le Hamas et mentionne les otages, cette résolution contient des dispositions particulièrement sévères à l'encontre d'Israël.

Le texte inclut des accusations de "déplacement forcé" et de modifications territoriales, condamne les attaques de Tsahal qui auraient "causé une catastrophe humanitaire", souligne le "rôle vital" de l'UNRWA et s'engage à poursuivre son financement, tout en appelant au "droit au retour" des réfugiés palestiniens.

La résolution exige également qu'Israël cesse immédiatement "les activités de colonisation et la violence des colons", conditionne la normalisation régionale à l'établissement d'un État palestinien et appelle à l'admission de la Palestine comme membre à part entière de l'ONU.

Dans un passage particulièrement controversé, le texte demande la révision des manuels scolaires - mais pas seulement dans les territoires palestiniens, également en Israël. "Nous soutenons les programmes et mesures qui luttent contre la radicalisation, l'incitation et l'extrémisme, et appelons à promouvoir une culture de paix dans les écoles, en Israël et en Palestine", stipule ce paragraphe. "Nous saluons les efforts continus des Palestiniens pour actualiser leurs manuels scolaires et appelons Israël à entreprendre des actions similaires."

Israël se prépare à une vague de pays qui pourraient reconnaître un État palestinien suite à cette initiative franco-saoudienne. Selon les estimations, environ 17 nations pourraient se joindre à cette démarche.