Une étude de l’Université hébraïque de Jérusalem démontre que l’exposition répétée aux contenus de haine et de violence diffusés après les attaques du 7 octobre accroît nettement le risque de trouble de stress post-traumatique. L’effet est particulièrement marqué chez les personnes ayant des difficultés à réguler leurs émotions.
Menée par la Dre Dvora Shmulewitz sous la supervision du Prof. Mario Mikulincer, l’enquête a porté sur près de 4 000 adultes juifs israéliens, deux mois après les massacres. Même en tenant compte de l’exposition directe à la guerre, de l’usage problématique des technologies ou d’antécédents psychiatriques, les chercheurs constatent que chaque hausse d’exposition à des discours antisémites ou anti-israéliens en ligne s’accompagne d’une aggravation significative des symptômes de TSPT.
« La haine en ligne agit comme un terrorisme numérique. Elle peut renforcer un traumatisme existant, voire devenir un traumatisme à part entière, notamment chez les adolescents ou les personnes vulnérables émotionnellement », avertit la Dre Shmulewitz.
Le Hamas a lui-même exploité ce levier, en diffusant massivement des images et vidéos choquantes afin d’instiller la peur. Les auteurs de l’étude appellent les plateformes numériques, mais aussi les professionnels de santé mentale, à prendre leurs responsabilités face à un phénomène dont l’impact n’est pas virtuel mais bel et bien tangible.