Selon les données officielles, plus de 20000 blessés de guerre ont rejoint le département de réhabilitation depuis le début des hostilités, dont 56% souffrent de troubles psychologiques.

Le département fait état d'un afflux mensuel constant d'environ 1000 nouveaux blessés de la guerre en cours, auxquels s'ajoutent près de 600 demandes de reconnaissance pour des incidents antérieurs.

Les principaux enjeux pour les années à venir incluent une pénurie critique de personnel - actuellement, chaque employé est responsable en moyenne de 750 patients -, la nécessité de simplifier les procédures administratives, la reconstitution des commissions médicales et le renforcement de la lutte contre les tendances suicidaires.

Les statistiques révèlent une surcharge inédite du dispositif de réhabilitation. La moitié des blessés ont moins de 30 ans, 92% sont des hommes et 64% sont des réservistes. 45% souffrent de blessures physiques, 35% de traumatismes psychiques et 20% d'une combinaison des deux.

Parmi les cas les plus lourds figurent 56 personnes classées avec un handicap de niveau 100+, 24 avec une invalidité totale, 168 présentant des lésions cérébrales complexes, 16 paraplégiques et 99 amputés ayant reçu des prothèses adaptées, y compris pour la pratique sportive.

Le département signale qu'environ 10700 blessés ont développé diverses réactions psychologiques : anxiété, dépression, difficultés d'adaptation et syndrome post-traumatique. 60% des patients bénéficient d'un suivi psychologique, notamment par l'intermédiaire de centres de réhabilitation en milieu naturel, de groupes de soutien et de thérapies innovantes comme l'EMDR et le neurofeedback, incluant même des activités de surf et de voile.

Les équipes d'intervention d'urgence du département ont été mobilisées cette année pour 251 cas de détresse psychologique, tandis que le centre d'écoute "Nefesh A'hat" (Une âme) reçoit environ 2000 appels mensuels, soit une hausse de 53% par rapport à l'année précédente.

Le budget du département de réhabilitation a bondi de 53% cette année pour atteindre 8,3 milliards de shekels, dont 4,1 milliards consacrés au traitement des traumatismes psychiques. Parallèlement, de nouveaux dispositifs ont été créés : "maisons sécurisées", "maisons d'équilibre", service spécialisé pour les blessés de Tsahal et service médical CM d'accompagnement des traumatisés crâniens, complétés par l'utilisation de technologies avancées comme le diagnostic psychologique assisté par intelligence artificielle.

Face à ces défis nationaux, le ministre de la Défense Israël Katz et le ministre des Finances Betsalel Smotrich ont annoncé, en coordination avec l'organisation des anciens combattants handicapés de Tsahal, la création d'une commission publique présidée par le professeur Shlomo Moryossef. Cette commission examinera les moyens d'élargir la réponse nationale, d'optimiser la reconnaissance des droits, de renforcer la réhabilitation médicale et psychologique, de favoriser l'insertion professionnelle, de soutenir les familles et de simplifier les mécanismes d'indemnisation.