Le Bureau central des statistiques a publié ce lundi ses données annuelles sur l’immigration en Israël. En 2024, 31 068 personnes ont fait leur aliyah, soit une chute de 32,6 % par rapport à l’année précédente (46 069). C’est la deuxième baisse consécutive depuis le pic historique de 2022, lorsque la guerre en Ukraine et en Russie avait provoqué l’arrivée de près de 75 000 nouveaux immigrants.
Malgré ce recul, le niveau reste supérieur à la moyenne des années précédant 2022 (environ 24 460). Mais la tendance négative s’accentue : entre janvier et juillet 2025, seuls 11 300 nouveaux arrivants ont été enregistrés, soit 42 % de moins que sur la même période en 2024. Le pays est donc loin de la vague d’immigration massive que certains responsables anticipaient après les attaques du 7 octobre et la montée de l’antisémitisme en Europe.
La majorité des immigrants de 2024 venaient de l’ex-Union soviétique (70,6 %) : 19 100 de Russie, 9 000 d’Ukraine et 7 000 de Biélorussie. S’y ajoutent environ 2 900 Américains et 2 000 Français.
L’âge médian des nouveaux arrivants était de 36,4 ans, soit six ans de plus que celui de la population israélienne. Les femmes étaient légèrement majoritaires (52,2 %). Plus de la moitié des immigrants ont choisi de s’installer dans les districts de Tel-Aviv et du Centre, principalement à Netanya, Tel-Aviv, Haïfa et Jérusalem.
Autre trait marquant : leur haut niveau d’éducation. Plus de trois quarts (76,3 %) avaient suivi au moins 13 années de scolarité et près de 70 % exerçaient une profession universitaire avant leur arrivée