Le sommet convoqué par l’émir Tamim ben Hamad Al Thani a dénoncé l’attaque israélienne comme une violation de la souveraineté du Qatar et a exprimé une « pleine solidarité » avec l’émirat. Le communiqué final appelle la communauté internationale à « agir d’urgence » pour mettre fin aux « agressions israéliennes répétées », notamment en Judée-Samarie, au Liban et en Syrie.
Les participants ont également évoqué la possibilité pour chaque État de « revoir ses relations diplomatiques et économiques avec Israël » et ont recommandé d’explorer les voies juridiques internationales afin de « tenir Israël pour responsable ». L’émir du Qatar a tweeté que ce sommet représentait « un message clair contre le terrorisme d’État israélien » et qu’il contribuerait à renforcer l’unité arabe et islamique.
Cependant, derrière la rhétorique, peu de mesures pratiques ont été décidées. Aucun calendrier, aucune sanction collective ni mécanisme de suivi n’ont été établis. Selon des observateurs, les divergences entre pays – certains engagés dans des processus de normalisation avec Israël – expliquent ce résultat limité. The Economist évoque une réponse « surtout verbale », tandis qu’AP souligne que la réunion s’est conclue sur de « grands mots, mais peu d’actions ».
Ainsi, si le sommet a permis à Doha de mobiliser un front diplomatique et de dénoncer Israël, il illustre surtout les difficultés du monde arabe à traduire sa colère en mesures concrètes.