L'établissement Sabadell a renoncé jeudi à soumettre ses clients israéliens à un questionnaire leur demandant de certifier que leurs fonds ne finançaient pas le "génocide à Gaza" et ne provenaient pas de « colonies israéliennes en territoire palestinien occupé ». Ces pratiques, jugées discriminatoires, ont pris fin après quinze jours de blocages et l'intervention de l'ambassade d'Israël en Espagne.

Pendant deux semaines, des Israéliens détenant des comptes chez Sabadell se sont ainsi heurtés à des obstacles inédits pour effectuer de simples virements bancaires. La banque leur imposait de remplir des formulaires politiquement orientés et de produire des documents traduits par notaire.

Le document incriminé obtenu par Israel Hayom révèle la nature problématique des exigences. Présenté comme une « déclaration relative aux exportations/importations vers Israël », il contraignait les signataires à s'engager à respecter un décret royal du 23 septembre 2025 censé « combattre le génocide à Gaza et soutenir la population palestinienne ».

Cette discrimination manifeste posait des problèmes très concrets : entrepreneurs et professionnels israéliens risquaient de voir leur activité paralysée, et envisageaient des recours collectifs.

Dana Erlich, diplomate israélienne chargée des relations avec Madrid, a mené des tractations discrètes qui ont porté leurs fruits jeudi. Sabadell s'est officiellement engagé à abandonner ces pratiques. Dans un message à ses clients israéliens, l'établissement précise : « La banque a suspendu ces mesures et l'obligation de signer le formulaire. Signalez-nous tout problème persistant. »