À la veille du Nouvel An juif 5786, la population d’Israël atteint environ 10,148 millions d’habitants, d’après les dernières données publiées mercredi par le Bureau central des statistiques (CBS). Parmi eux, 7,758 millions sont juifs et autres (78,5 %) et 2,13 millions appartiennent à la communauté arabe (21,5 %). Environ 260 000 résidents étrangers complètent ce tableau démographique.
L’an dernier, la population israélienne a augmenté de 101 000 personnes, avec 181 600 naissances et 51 888 décès enregistrés. Le taux de croissance, estimé à 1 %, reste historiquement faible. Ce ralentissement s’explique à la fois par un changement de méthodologie dans le recensement et par les conséquences persistantes des conflits récents sur la population.
Le solde migratoire reste négatif : si 25 000 nouveaux immigrants ont rejoint le pays, 79 000 Israéliens ont choisi de s’installer à l’étranger, générant une perte nette de 28 000 habitants.
Religion et tendances sociales
Parmi les adultes juifs, 42,7 % se considèrent comme laïcs, 21,5 % comme traditionalistes non religieux, 12 % comme religieux et 11,4 % comme haredim. La part des traditionalistes est en hausse par rapport à l’année précédente, soulignant un changement progressif des pratiques religieuses dans la population.
Économie et logement
Le revenu mensuel brut moyen s’élève à 22 013 shekels, soit 18 237 shekels nets. Plus de 62 % des ménages vivent dans un logement qu’ils possèdent, dont un tiers encore sous financement par prêt immobilier.
Santé et sécurité
La santé publique reste un défi : plus de la moitié des adultes israéliens (54,4 %) sont en surpoids. La sécurité routière se dégrade également, avec 439 décès enregistrés en 2024 sur les routes, soit une hausse de 21,6 % par rapport à l’année précédente.
Un moral élevé malgré tout
Malgré ces indicateurs préoccupants – inflation, migration négative, surpoids et accidents – les Israéliens conservent un certain optimisme : 91 % se disent satisfaits de leur vie et 66 % estiment leur situation financière correcte.