Lors d’une séance du Conseil de sécurité des Nations unies, l’ambassadeur d’Israël à l’ONU, Danny Danon, a directement mis en cause l’Algérie. Il a accusé Alger de pratiquer une « hypocrisie » diplomatique en appelant à un cessez-le-feu immédiat à Gaza sans exiger le retrait du Hamas, qu’il a qualifié d’« organisation terroriste cruelle ».
Danon a rappelé que tant que des otages israéliens restent aux mains du Hamas, il ne saurait être question de cessez-le-feu. Selon lui, si l’Algérie « se souciait réellement de l’avenir des habitants de Gaza », elle œuvrerait pour l’éviction du mouvement islamiste. L’ambassadeur a martelé qu’Israël poursuivrait sa pression militaire et « agirait par tous les moyens » jusqu’au retour de tous les captifs.
De son côté, l’Algérie maintient une ligne diplomatique constante : soutien affiché à la cause palestinienne, dénonciation des offensives israéliennes et appels répétés à un cessez-le-feu permanent. Alger a également présenté des projets de résolution au Conseil de sécurité, notamment pour arrêter l’opération de Tsahal à Rafah, tout en exigeant la libération des otages.
Ce nouvel échange illustre l’opposition frontale entre Israël, qui place la libération des captifs au centre de sa stratégie, et l’Algérie, porte-voix du camp palestinien dans les instances internationales. Aucun signe d’apaisement n’est pour l’heure perceptible à l’ONU.