La Serbie a célébré en grande pompe sa « Journée de l’unité, de la liberté et du drapeau national » avec le plus vaste défilé militaire de son histoire : dix mille soldats, des avions de chasse rugissants et une impressionnante vitrine d’armements, dont plusieurs systèmes israéliens de pointe.
Au centre des regards : le système de roquettes israélien PULS, capable de frapper à 300 km de distance, et le drone Hermes-900, déjà largement utilisé dans des conflits internationaux. Belgrade a également présenté ses nouveaux alliés stratégiques : drones venus des Émirats arabes unis, chars russes, batteries antiaériennes chinoises et, en avant-goût, les futurs Rafale français récemment commandés.
Pour le président Aleksandar Vučić, l’événement devait « prouver la capacité de la Serbie à défendre son indépendance face à l’OTAN qui l’entoure ». Mais pour l’opposition, il s’agissait avant tout d’une manœuvre de propagande, alors que des manifestations étudiantes et citoyennes réclament depuis près d’un an des réformes, voire la démission du chef de l’État.