À New York, une réunion doit se tenir dans la nuit de lundi à mardi, quelques jours après l’adoption à une large majorité par l’Assemblée générale de l’ONU d’une résolution appelant à la création d’un État palestinien. Les principaux dirigeants mondiaux se retrouveront pour examiner la mise en œuvre concrète du plan franco-saoudien, déjà approuvé par les Nations unies il y a dix jours.
Ce plan prévoit la création, « dans les plus brefs délais », d’un État palestinien indépendant, souverain, économiquement viable, démilitarisé et démocratique, appelé à coexister « dans la paix et la sécurité » aux côtés d’Israël. Le texte condamne explicitement à la fois l’attaque du Hamas contre des civils le 7 octobre et les frappes israéliennes contre des civils à Gaza.
La feuille de route inclut : un cessez-le-feu immédiat, la libération de tous les otages, ainsi que la mise en place de l’État palestinien sur la Judée-Samarie et Gaza, avec pour base l’Autorité palestinienne, le désarment du Hamas et son exclusion de toute participation au pouvoir dans l’enclave. En contrepartie, la normalisation entre Israël et plusieurs pays arabes serait enclenchée.
Lors du vote en Assemblée générale, seuls Israël, les États-Unis, la Hongrie et l’Argentine se sont opposés à cette initiative, tandis qu’une large majorité d’États membres l’ont soutenue.
Malgré l’annonce de ces reconnaissances, leur portée reste essentiellement symbolique. Aucun consulat ou ambassade de Palestine ne devrait s’ouvrir à Ramallah, et la "Palestine" ne deviendra, pour l'heure, membre à part entière de l’ONU.