Après l’activation par l’Europe du mécanisme de snapback qui rétablit les sanctions de l’ONU contre l’Iran, Donald Trump hausse le ton. Selon le Washington Post, la Maison-Blanche estime que « seule une pression maximale peut créer l’atmosphère d’un accord », et entend forcer la République islamique à reprendre les négociations.
Le plan américain repose sur quatre exigences :
Ouverture de pourparlers directs et « significatifs » entre Téhéran et Washington
Renoncement complet à l’enrichissement d’uranium – le principe du « zéro enrichissement »
Restrictions strictes sur le programme balistique iranien
Arrêt du financement aux organisations terroristes et milices alliées de l’Iran dans la région
Pour Téhéran, ces conditions constituent depuis des années des « deal breakers ». Le guide suprême Ali Khamenei a d’ailleurs fermé la porte la semaine dernière à toute reprise du dialogue, accusant Washington de négocier en ayant déjà défini le résultat final.
Le rétablissement des sanctions frappe de plein fouet la population iranienne: effondrement de la monnaie, inflation record, pression sociale. Le président Massoud Pezeshkian tente de rassurer, affirmant à l’ONU qu’« l’Iran ne cédera pas », tout en admettant un « mur de méfiance » infranchissable avec les États-Unis.
Dans le Golfe, la montée de la tension inquiète : « La région ne peut pas se permettre une nouvelle guerre irano-israélienne », prévient un haut responsable. Les gouvernements arabes appellent à la désescalade et à la diplomatie, estimant que la stratégie de confrontation risque de déclencher un nouveau cycle de violences.
Pour Washington, le moment est idéal : l’Iran est affaibli économiquement et militairement après plusieurs frappes ciblées. Mais l’équation reste incertaine : Téhéran cédera-t-il aux pressions inédites ou la région s’engagera-t-elle dans une nouvelle guerre dure et prolongée ?