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La classe politique israélienne salue l'accord, Herzog appelle à décerner le Nobel de la paix à Trump

Le soutien est quasi-unanime, même si certaines voix restent prudentes sur les défis à venir et le prix à payer

4 minutes
9 octobre 2025

ParJohanna Afriat

La classe politique israélienne salue l'accord, Herzog appelle à décerner le Nobel de la paix à Trump
Isaac Herzog Photo by Chaim Goldberg/FLASH90

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Quelques heures après l'annonce historique de l'accord sur les otages, la classe politique israélienne affiche un soutien quasi-unanime, même si certaines voix restent prudentes sur les défis à venir et le prix à payer.

Herzog propose Trump pour le prix Nobel de la paix

Le président Isaac Herzog a été l'un des premiers à réagir ce jeudi matin, exprimant son "soutien total à l'accord conclu en Égypte". Il a tenu à "soutenir le Premier ministre et remercier l'équipe de négociation, les médiateurs et tous ceux qui ont pris part à ce travail", se déclarant "convaincu que les membres du gouvernement et du cabinet prendront la bonne décision".

Il a également rendu un hommage appuyé au président américain : "Je remercie infiniment le président Donald Trump d'avoir permis la conclusion d'un accord qui nous rapproche de la fin de la guerre et suscite l'espoir d'un changement de réalité au Moyen-Orient". Allant plus loin, il a affirmé que Trump "mérite sans aucun doute le prix Nobel de la paix pour sa détermination constante à mettre fin à la guerre et au retour des otages". Le président israélien a conclu en assurant que si Trump choisissait de venir en Israël dans les prochains jours, "il serait accueilli avec beaucoup d'amour et de reconnaissance par le peuple israélien".

Lapid salue les soldats

Le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, a également apporté son soutien à l'accord. Tout en évitant de mentionner le rôle du Premier ministre Netanyahou ou du président Trump, il a choisi de mettre en lumière les forces de sécurité : "Ce matin, plus que jamais, nous devons remercier les combattants, les soldats de carrière et de réserve, et toutes les forces de sécurité. Ces héros qui se sont rendus au front le matin du 7 octobre et qui n'ont jamais cessé depuis de défendre le pays afin de garantir le retour des personnes enlevées. Ils ont tout sacrifié pour le pays."

Le silence de l'aile droite

Les ministres Bezalel Smotrich et Itamar Ben-Gvir, figures de proue de l'aile la plus à droite du gouvernement et qui avaient déjà exprimé leur opposition à l'accord encore en gestation, observent pour l'instant un silence remarqué. Seul le ministre Yitzhak Wasserlauf, du parti Otzma Yehudit, s'est exprimé dans un tweet publié à 2 heures du matin : "C'est un jour où chaque Juif est profondément ému pour tous nos otages, qui vont tous rentrer chez eux, dans leur patrie, en Israël, auprès de leurs familles."

Levin met en garde contre le "prix élevé"

Le ministre de la Justice, Yariv Levin, tout en remerciant les forces de sécurité, le président Trump et le Premier ministre Netanyahou, a tenu à souligner les contreparties de l'accord : "L'accord prévoit des prix élevés. Libérer des terroristes est un prix très lourd." Il a néanmoins réaffirmé la détermination d'Israël : "Nous continuerons d'œuvrer pour que le Hamas ne possède plus jamais d'armes et ne contrôle plus la bande de Gaza. Il n'y aura plus de base terroriste de première ligne à proximité de nos frontières."

Gantz appelle à la vigilance sur le plan militaire

Le député Benny Gantz, président de Bleu Blanc, a adopté un ton pragmatique. Après avoir remercié Trump et Netanyahou, il a souligné que "le travail n'est pas encore terminé". L'ancien ministre de la Défense a appelé à la vigilance : "Parallèlement à l'excitation et à l'impatience suscitées par le retour de tous les kidnappés, nous devons rester vigilants sur le plan militaire, en défense et en attaque, tout en continuant à garantir sans compromis notre sécurité, et sur le plan politique, pour garantir la mise en œuvre complète du plan dans toutes ses composantes, y compris le désarmement du Hamas et la démilitarisation de la bande de Gaza."

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