De Londres à New Delhi en passant par Bruxelles, les réactions enthousiastes se multiplient après l'annonce de l'accord entre Israël et le Hamas. Les médias du monde entier consacrent leurs unes à cette avancée diplomatique historique.
Le Royaume-Uni évoque un "profond soulagement"
Le Premier ministre britannique Keir Starmer a été l'un des premiers à réagir ce jeudi matin, évoquant "un moment de profond soulagement qui sera ressenti dans le monde entier, et plus particulièrement pour les otages, leurs familles et la population de Gaza, qui ont tous enduré des souffrances inimaginables au cours des deux dernières années".
Le dirigeant travailliste a tenu à remercier "l'Égypte, le Qatar, la Turquie et les États-Unis pour leurs efforts diplomatiques inlassables, soutenus par nos partenaires régionaux, qui ont permis de franchir cette première étape cruciale". Il a appelé à la levée immédiate de "toutes les restrictions à l'aide humanitaire vitale à Gaza" et assuré que "le Royaume-Uni soutiendra ces mesures immédiates essentielles et la prochaine phase de négociations".
Macron engagé à poursuivre ses efforts "pour la solution à deux Etats"
Le président français Emmanuel Macron a lui qussi salué la signature de la première phase de l'accord de libération des otages et d'un cessez-le-feu à Gaza. « La France est prête à poursuivre ses efforts en faveur d'une solution à deux États et de la fin de la guerre. Nous poursuivrons les discussions cet après-midi à Paris avec nos homologues du monde entier », a déclaré le chef d'Etat.
L'Espagne salue l'accord sans mention des otages
Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a salué l'accord sur son compte X-network. Il a écrit : « Il est temps d'ouvrir un dialogue, d'aider la population de Gaza et d'envisager l'avenir avec espoir, mais aussi avec le souvenir, afin que ces atrocités ne se reproduisent plus. »
Modi salue le "leadership fort" de Netanyahou
Le Premier ministre indien Narendra Modi a publié un message sur le réseau X saluant "l'accord sur la première phase du plan de paix de Trump". Dans une formulation particulièrement élogieuse, il a affirmé que cet accord "témoigne également du leadership fort du Premier ministre Netanyahou", exprimant l'espoir que "la libération des otages et l'augmentation de l'aide humanitaire aux citoyens de Gaza leur apporteront un soulagement et ouvriront la voie à une paix durable".
L'Europe se mobilise pour soutenir l'accord
La ministre européenne des Affaires étrangères, Kaja Kallas, a qualifié l'accord de "grande réussite diplomatique et d'une réelle opportunité de mettre fin à la guerre et de libérer les otages", assurant que "l'UE fera le nécessaire pour soutenir la mise en œuvre de l'accord".
L'Italie est même allée plus loin. Le ministre italien des Affaires étrangères a annoncé ce jeudi matin que son pays était "prêt à envoyer des soldats pour des missions de maintien de la paix dans la bande de Gaza", déclarant : "La paix est proche, nous sommes prêts à envoyer des soldats."
Trump jubile : "Le monde entier s'est rallié"
Le président américain Donald Trump, interrogé par Fox News, n'a pas caché sa satisfaction. "C'est incroyable, c'est tellement bon pour Israël", s'est-il réjoui, soulignant avoir parlé au Premier ministre Netanyahou juste après l'annonce : "Il m'a appelé et m'a dit : 'Je n'arrive pas à y croire, tout le monde m'aime maintenant'. J'ai ajouté : 'Plus important encore, ils aiment à nouveau Israël.' Je lui ai dit : 'Israël ne peut pas lutter contre le monde, Bibi, ils ne peuvent pas lutter contre le monde.' Il l'a très bien compris."
Trump a également insisté sur la dimension régionale de l'accord : "Depuis des années, ils parlent de paix au Moyen-Orient – c'est plus que Gaza dont il s(agit ici, c'est la paix au Moyen-Orient, c'est extraordinaire. Je pense que le Moyen-Orient s'est rallié de manière extraordinaire, et le plus formidable, c'est que les otages vont être libérés."
Une couverture médiatique mondiale sans précédent
L'annonce a dominé l'actualité internationale mercredi soir et jeudi matin. Dans tous les pays occidentaux et dans de nombreux pays du monde, des articles sur le sujet ont figuré en tête des principaux sites d'information.
Aux États-Unis, tous les grands médias ont consacré leur une à l'accord. "Israël et le Hamas conviennent de libérer des otages, étape vers un accord de paix", titrait le Wall Street Journal. Fox News rapportait : "Le Hamas a accepté le plan de paix de Trump visant à mettre fin à deux ans de guerre à Gaza et à libérer les otages."
Le New York Times adoptait un ton plus prudent, soulignant que "les détails de l'accord restaient flous" et notant qu'"Israël, dans ses premières déclarations, n'a pas évoqué de retrait des forces". Le quotidien new-yorkais relevait également que "bien que le Premier ministre Netanyahou ait affirmé dans un communiqué que tous les otages israéliens rentreraient chez eux, il n'a pas donné plus de détails".
L'Europe à l'unisson
En Europe, la couverture a été tout aussi massive. La BBC a annoncé : "Trump annonce un accord sur la première phase de l'accord, ouvrant la voie à la libération des otages et des prisonniers." Le Guardian britannique a publié des photos des célébrations dans la bande de Gaza après l'annonce de la fin de la guerre. Le journal espagnol El País a titré l'information sur le cessez-le-feu à Gaza, tout comme le quotidien italien La Repubblica.
Plusieurs médias français ont également fait une large place à l'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.
Vif écho en Russie et en Chine
L'accord a capté l'attention des médias bien au-delà de l'Occident. L'agence de presse russe TASS, qui se concentre habituellement sur les questions russes et la guerre en Ukraine, a fait de l'accord sa une. L'agence de presse officielle chinoise Xinhua a également accordé une place importante au cessez-le-feu sur son site web, où l'actualité se concentre généralement presque exclusivement sur les questions intérieures.