Selon les éléments discutés en Conseil de sécurité, les détenus impliqués dans des assassinats ne seront pas autorisés à rester en Israël. Le plan actuellement soumis au gouvernement prévoit que ces prisonniers seront expulsés vers la bande de Gaza ou vers l’étranger, et non vers la Judée-Samarie, comme ce fut parfois le cas par le passé. Il s’agit d’un changement significatif dans la doctrine israélienne, motivé par des considérations de sécurité.
Cette orientation répond à un débat ancien : faut-il maintenir les terroristes proches pour mieux les surveiller, ou les éloigner pour réduire les risques d’attentats ?
Les partisans de l’expulsion estiment qu’éloigner ces détenus de la Judée-Samarie est indispensable, afin d’éviter qu’ils ne rejoignent les réseaux actifs dans la région ou qu’ils ne galvanisent la population locale.
D’autres rappellent que certains anciens prisonniers, devenus dirigeants du Hamas — comme Yahya Sinwar — avaient été relâchés lors d’accords précédents et ont par la suite joué un rôle central dans l’organisation des attaques du 7 octobre.
« Relâcher ces hommes en Judée-Samarie serait la pire erreur possible », a estimé un haut responsable de la sécurité israélienne, rappelant que la région est déjà en proie à une forte instabilité.« Nous ne devons permettre à aucun d’entre eux de revenir dans ces zones. L’expulsion est sans doute la meilleure option, car elle empêche ces hommes de redevenir des figures symboliques ou des chefs de guerre dans la région. »
La prudence actuelle traduit la volonté d’éviter les erreurs du passé, notamment la montée en puissance de dirigeants radicaux libérés lors d’échanges précédents.
Ce dispositif de libération reste perçu par une partie de la droite israélienne comme un prix lourd à payer, certains y voyant même « une capitulation politique ».