Depuis un an, plusieurs plans ont été présentés à Israël : celui de Joe Biden en juin 2024, puis celui de Steve Witkoff. Tous avaient un dénominateur commun : ils exigeaient d’Israël un retrait militaire massif sans garantie de désarmement du Hamas, ni assurance que tous les otages — vivants et morts — reviendraient. Le nouvel accord rompt avec cette logique.
Le retour de tous les otages — vivants et morts
Le plan Biden distinguait les « otages humanitaires » des autres. Les morts restaient à Gaza. Celui de Witkoff n’envisageait qu’un rapatriement partiel. Cette fois, Israël impose une règle nette : personne ne reste de l’autre côté, dans la mesure où les corps peuvent être localisés. Pour Amit Segal, c’est un basculement moral autant que stratégique.
Tsahal ne se retire pas — elle reste positionnée en profondeur
Là où les plans précédents prévoyaient un retrait total ou progressif, l’armée conserve plus de la moitié du territoire. Ce n’est pas une présence décorative : elle devient le levier central. Le cessez-le-feu ne repose plus sur la confiance dans la parole de l’ennemi, mais sur la continuité du contrôle militaire.
Le désarmement du Hamas enfin intégré dans le mécanisme
Dans les propositions antérieures, la libération des otages n’impliquait pas clairement le démantèlement du Hamas. Ici, le lien est explicite : pas de désarmement, pas de retrait. L’accord ne met donc pas fin à la guerre ; il organise sa transformation.
Un accord assumé — et non subi
Le débat sur « qui mérite le crédit » fait rage : Donald Trump l’a imposé ? Ron Dermer l’a négocié ? Le Qatar l’a débloqué ? Amit Segal tranche : comme on ne peut exonérer Netanyahu du fiasco du 7 octobre, on ne peut lui nier sa part dans cette avancée. Jared Kushner l’a confirmé : des concessions majeures ont été prises du côté israélien — cette fois, en assumant leurs conséquences.