Le gouvernement britannique a confirmé la tenue d’un sommet de trois jours consacré à la reconstruction de la bande de Gaza, au moment où la communauté internationale tente de transformer le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas en processus de paix durable. Selon Downing Street, la conférence, organisée à Wilton Park, rassemblera des représentants gouvernementaux, économiques et de la société civile, afin d’élaborer un cadre commun pour la phase post-conflit : “La relance à long terme doit être dirigée par les Palestiniens, mais il faudra des investissements publics et privés d’envergure pour répondre à l’ampleur des besoins, le Royaume-Uni jouera un rôle clé, en réunissant les acteurs régionaux et en mobilisant les expertises et capitaux de la City de Londres pour appuyer la reconstruction" a déclaré la ministre britannique des Affaires étrangères, Yvette Cooper.
Le Premier ministre Keir Starmer, présent à Charm el-Cheikh pour la signature du Plan de paix pour Gaza, y a annoncé une aide de 20 millions de livres sterling destinée à l’eau, l’assainissement et la santé publique dans l’enclave. Mais la participation britannique au processus n’a pas fait l’unanimité :
L’ambassadeur américain en Israël, Mike Huckabee, a qualifié Londres de “délirante” pour avoir revendiqué un rôle central dans l’accord, à l’inverse, Steve Witkoff, émissaire de Donald Trump pour le Moyen-Orient, a salué “la contribution essentielle du Royaume-Uni”, citant notamment Jonathan Powell, conseiller britannique à la sécurité nationale.L’opposition, par la voix de Priti Patel, a raillé la décision de Starmer de se rendre en Égypte : “Le Royaume-Uni n’a eu aucun rôle, aucun, dans cet accord. Et le Premier ministre ferait mieux de régler les problèmes chez nous.”