Le cabinet du Premier ministre Benyamin Netanyahou a annoncé ce samedi que le point de passage de Rafah, par lequel transite une grande quantité d'aide humanitaire, resterait fermé jusqu'à nouvel ordre. Cette décision vise à accroître la pression sur le Hamas pour qu'il respecte ses engagements et restitue l'ensemble des corps des otages décédés qu'il détient. L'ouverture du passage frontalier entre l'Egypte et Gaza ne sera envisagée qu'en fonction de l'attitude de l'organisation terroriste.

Cette mesure intervient après de multiples manquements du Hamas concernant la restitution des dépouilles. 18 personnes enlevées se trouvent toujours dans la bande de Gaza, ce qui signifie que seules dix dépouilles sur les 28 qu'il détenait encore ont été rendues depuis la mise en ouvre de la première phase de l'accord lundi.

Tandis que le Hamas affirme que les dépouilles restantes lui sont inaccessibles, les autorités israéliennes affirment que l'organisation dissimule des corps dont elle connaît la localisation.

Un autre incident s'est produit cette semaine lorsque le Hamas a remis le corps d'un civil gazaoui au lieu de celui d'un otage israélien.

Le coordinateur des prisonniers et des personnes disparues, Gal Hirsch, a déclaré jeudi aux familles des victimes : "La pression sur le Hamas continue – et va s'intensifier."

Le comportement du Hamas a provoqué une réaction virulente de Washington. Le président américain Donald Trump a proféré jeudi une menace directe contre l'organisation terroriste, en réponse à ses violations de l'accord et aux informations faisant état d'exécutions de Gazaouis soupçonnés de collaboration avec Israël.

"Si le Hamas continue de tuer des gens à Gaza, nous n'aurons d'autre choix que d'intervenir et de tuer tous ses membres", a écrit Trump dans un message publié sur les réseaux sociaux. Il s'agit de sa quatrième déclaration sur le sujet en moins de deux jours, témoignant de l'inquiétude croissante de l'administration américaine.