C’est une décision qui risque de faire date : l’État d’Israël a annoncé à la Cour suprême que, dès le 1ᵉʳ janvier 2026, les réductions accordées aux étudiants de yeshiva sur les cotisations de Sécurité sociale seront totalement annulées. Jusqu’ici, ces jeunes hommes consacrant leur vie à l’étude talmudique bénéficiaient d’un allègement de près de 67 % – un avantage considéré comme un pilier économique de la société haredi.
Cette mesure fait suite à un jugement de la Cour suprême, saisis par le Mouvement pour un gouvernement de qualité, qui exigeait la fin des privilèges accordés aux étudiants non enrôlés, en l’absence d’un cadre légal leur permettant d’éviter le service militaire.
La réaction dans les milieux religieux ne s’est pas fait attendre. Le quotidien Hamevaser parle d’une « persécution organisée » :
« Après avoir coupé les aides aux crèches, réduit les budgets des yeshivot et arrêté des apprenants de Torah, ils cherchent désormais à étouffer le monde de la Torah jusqu’à sa destruction. »
Certains responsables haredi accusent même le gouvernement d’avoir lancé une « campagne de vengeance économique », visant à rendre un mode de vie fondé sur l’étude religieuse « économiquement impossible ».