Des scientifiques de l’Université de Tel-Aviv ont identifié un mécanisme biologique capable d’augmenter la production de myéline, la substance qui enveloppe et protège les fibres nerveuses, facilitant la transmission rapide des signaux électriques dans le système nerveux. Leur étude, publiée dans Nature Communications, révèle le rôle d’une protéine appelée Tfii-i, jusque-là connue pour son implication dans certains troubles génétiques, mais dont l’influence sur la myélinisation n’avait jamais été étudiée.
L’équipe dirigée par le Dr Gilad Levy, au sein du laboratoire du Prof. Boaz Barak de l'École de neuroscience Sagol et École de psychologie de l’Université de Tel-Aviv, en collaboration avec l’Université hébraïque de Jérusalem, l’Institut Weizmann et le Max Planck Institute sis en Allemagne, a démontré que Tfii-i agit comme un frein biologique limitant la production de myéline.
En supprimant ce gène chez des souris génétiquement modifiées, les chercheurs ont observé une augmentation significative de la myéline, une meilleure conduction des signaux nerveux, ainsi qu’une amélioration des capacités motrices et de la coordination.
Selon le Prof. Barak, cette découverte ouvre la voie à de futurs traitements destinés à restaurer la myéline dans des maladies comme la sclérose en plaques, Alzheimer, le syndrome de Williams ou certains troubles du spectre autistique : « Nous avons trouvé comment relâcher le frein de la myélinisation — c’est un tournant pour les thérapies neurologiques à venir. »