L’organisation Hatzom, connue pour défendre la rigueur halakhique et la centralité du Grand Rabbinat dans la supervision de la cacheroute, affirme avoir découvert de graves défaillances dans l’importation de viande casher destinée à la vente en Judée-Samarie. Dans une lettre adressée au Comité de la cacheroute du Grand Rabbinat, son directeur, Aviad Gadot, dénonce des tentatives de contourner le système rabbinique officiel et d’imposer des certificats de cacheroute privés.
Selon Hatzom, les responsables de ces importations sont les mêmes que ceux qui avaient soutenu la « réforme de la cacheroute » initiée en 2021 par Matan Kahana, alors ministre des Affaires religieuses dans le gouvernement Bennett-Lapid. Cette réforme avait permis à des organismes indépendants, et non plus seulement au Grand Rabbinat, de délivrer des certifications casher — une mesure qui, selon ses détracteurs, a fragmenté le contrôle religieux et affaibli la confiance du public.
Aviad Gadot appelle à suspendre toute nouvelle autorisation tant que le ministère de l’Économie et le Coordinateur des activités gouvernementales n’auront pas fourni de données complètes sur les quotas d’importation. Le député Tzvi Sukot (Religious Zionism), président du sous-comité de la Knesset pour les affaires de Judée et de Samarie, a lui aussi mis en garde contre un manque criant de supervision : « Sans contrôle humain suffisant, aucun système technologique ne peut garantir la cacheroute. »
Hatzom demande aux rabbins d’attendre la fin de l’enquête avant toute décision et met en garde contre la création d’un système parallèle de certification.