Un incident bouleversant s’est produit mardi soir sur le plateau de la chaîne israélienne 14. Plusieurs réservistes de Tsahal, atteints de stress post-traumatique après des mois de combats, ont interrompu la diffusion en direct pour faire entendre leur voix. Ces soldats réclament depuis des mois une réponse concrète du gouvernement à la souffrance psychologique des soldats. Selon eux, 63 combattants se seraient suicidés depuis le début des hostilités.

Guy Zaken, l’un des porte-parole du mouvement, a rappelé que depuis trois mois, des vétérans vivent sous des tentes devant la Knesset pour attirer l’attention des autorités. Malgré des rencontres avec le Premier ministre et le ministre de la Défense, « les solutions ne viennent pas », déplore-t-il. Les manifestants demandent la mise en place immédiate d’un plan national de réhabilitation pour les soldats démobilisés : accompagnement psychologique à long terme, soutien familial et aide à la réinsertion civile.

Les soldats réservistes insistent : ils ne réclament pas d’argent, mais une structure thérapeutique adaptée et une reconnaissance publique de leur combat. Ils ont demandé à Channel 14 de leur offrir une tribune régulière pour sensibiliser le public, avertissant qu’en l’absence de mesures rapides, d’autres drames sont à prévoir.

Lors de cette séquence télévisée, plusieurs propositions ont émergé : création d’un programme de réhabilitation pour les soldats et leurs familles, et adoption d’une loi spécifique sur les traumatismes de guerre — un vide juridique en Israël à ce jour. Micha, l’un des participants, a souligné qu’il n’existe actuellement aucun département dédié aux victimes de traumatismes de combat au sein de l’Organisation des invalides de Tsahal, les cas étant renvoyés vers une section générale du stress post-traumatique, inadaptée à leur réalité.