Moyen-Orient

Gaza : la grande course moyen-orientale pour le “jour d’après”

Entre l’axe islamiste et le camp sunnite modéré, la bataille de l’influence est lancée.

2 minutes
22 octobre 2025

ParNathalie Sosna Ofir

Gaza : la grande course  moyen-orientale pour le “jour d’après”
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On assiste en ce moment à une sorte de course moyen-orientale, une sorte de compétition régionale, pour savoir qui aura sa part du “jour d’après” à Gaza.
D’un côté, il y a l’axe islamiste mené par le Hamas, la Turquie et le Qatar — un véritable triangle stratégique. Ces dernières 24 heures, leurs contacts diplomatiques se sont intensifiés : l’émir du Qatar a rencontré Erdogan, tandis que le chef du renseignement turc et le ministre turc des Affaires étrangères se sont entretenus avec la direction du Hamas, puis avec le ministre des Affaires étrangères qatari. Tout semble parfaitement coordonné.

Face à eux se trouve l’axe sunnite modéré, plus proche de la vision israélienne : l’Égypte, les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite et, dans une moindre mesure, l’Autorité palestinienne.
Mais cet axe se heurte à un obstacle majeur : l’absence de perspective politique.
Les Émirats ont déclaré vouloir participer à la reconstruction de Gaza, mais à condition qu’un horizon vers un État palestinien soit tracé — ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. L’Arabie saoudite partage la même position. Résultat : ces deux puissances restent, pour l’instant, en retrait.

L’Égypte et l’Autorité palestinienne souhaitent voir les forces de sécurité de Ramallah revenir à Gaza, mais ce scénario ne se concrétise pas. Hier encore, le ministre égyptien du Renseignement a demandé à Netanyahu d’autoriser leur déploiement dans la bande de Gaza. « Non, merci. » a répondu sans détour le Premier ministre.

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