À Beyrouth, le président du Liban, Joseph Aoun, a reçu aujourd’hui le général américain Joseph Clearfield, récemment nommé à la tête du comité de supervision du cessez-le-feu. Le chef de l’État a déclaré que « le Liban place de grands espoirs dans le travail du comité, qui contribuera à rétablir la stabilité dans le sud du Liban, à prévenir les attaques israéliennes, jugées selon lui inacceptables, et à faire pression sur Israël pour qu’il se retire des territoires qu’il occupe ».
Joseph Aoun a ajouté que le Liban s’engage à appliquer « tous les protocoles de sécurité adoptés par la direction militaire » et que « personne, ni dans le sud ni dans le reste du pays, ne souhaite un retour à l’état de guerre ». Le général Clearfield a précisé que les réunions du « comité de mécanisme » seront régulières afin d’instaurer un cessez-le-feu durable.
Pendant ce temps, sur le terrain, les opérations israéliennes se poursuivent. Tsahal a annoncé avoir frappé, sous la direction des renseignements militaires et à l’aide d’avions de chasse, plusieurs cibles du Hezbollah dans la vallée de la Bekaa et au nord du Liban. Parmi elles : un camp d’entraînement utilisé pour la formation de terroristes et la planification d’attaques contre Israël, ainsi qu’un site de production de missiles de précision.
Selon l’armée israélienne, ces infrastructures servaient à renforcer les capacités offensives du Hezbollah et constituaient une menace directe pour la sécurité nationale. « Tsahal continuera d’agir pour éliminer toute menace contre l’État d’Israël », a précisé un communiqué militaire.
La chaîne saoudienne Al-Hadath a cité un haut responsable israélien affirmant que ces frappes visent à empêcher la reconstitution des infrastructures militaires du Hezbollah. « Nous agissons dans le cadre d’un mécanisme de coordination avec les États-Unis, la FINUL et l’armée libanaise. Chaque menace est traitée directement », a-t-il indiqué, ajoutant qu’« il ne peut y avoir de cessez-le-feu durable tant que le Hezbollah conserve ses capacités de combat ».