En 1969, les autorités israéliennes lancent l'opération Paraguay après que la chasse aux nazis dans ce pays d'Amérique latine a été abandonnée.

L'Etat d'Israël établit à cette date un partenariat avec le dictateur Alfredo Stroessner afin de permettre l'émigration volontaire de Palestiniens depuis la Bande de Gaza vers le Paraguay.

Dans le cadre de cet accord, Israël s'engage à financer le vol et à subventionner l'intégration des Gazaouis par le biais de bourses accordées au gouvernement paraguayen et aux émigrés de Gaza: 100 dollars pour chaque émigré et 33 dollars par immigré au gouvernement local.

Le Paraguay accepte d'accueillir 60000 Gazaouis.

Une agence de voyages fictive est créée à Gaza, elle propose une destination ''de rêve'' que certains décident de suivre.

Le mouvement n'aura pas le temps de grandir. Le 4 mai 1960, deux terroristes palestiniens ouvrent le feu dans l'ambassade israélienne à Asuncion, la capitale paraguayenne. Ils assassinent Edna Peer, l'épouse d'un diplomate israélien. Les terroristes étaient des Gazaouis récemment installés au Paraguay. Il s'agit du premier attentat contre une représentation israélienne à l'étranger.

Le gouvernement local prend peur, il craint que l'afflux de Palestiniens n'entraine une vague de terrorisme et décide de mettre un terme à l'accord sur le champ.

Golda Meïr donne l'instruction de ne pas dévoiler cette opération et d'enterrer les documents qui y font référence. Ce n'est que 50 ans plus tard, avec l'ouverture des archives que cette tentative avortée d'émigration volontaire depuis la Bande de Gaza a été mise à jour. Une révélation qui résonne particulièrement dans le contexte actuel.